Pois d’angole, ambrevade, pois chiche rouge, cytise des Indes, haricot du Bengale, pois du Congo, pois de pigeon, c’est sous ces différentes appellations que vous rencontrez ce pois qui contribue au bon développement de l’organisme.
Sabine FOURN, femme d'affaire de la filière coton au Bénin
27 May, 2021 - Glessi Actualités
« La plus rude escarmouche que j’ai eu dès ma prise de fonction à la tête de cette société, c’était de convaincre les banquiers pour qu’ils puissent nous accompagner dans un contexte de chute libre des prix du coton fibre ajouté à la libéralisation du secteur cotonnier. En effet, le désengagement du secteur cotonnier imposé à l’état Béninois par le FMI à travers son programme d’ajustements structurels a conduit en outre au changement du mécanisme d’approvisionnement en Coton. Aussi, les nouveaux organes de gestion de la filière composé de l’AIC et de la CSPR exigent des sociétés d’égrenage de coton (SEC)40% du montant de leurs demande d’allocation en coton graine, soit un montant de l’ordre de 2 milliards de francs CFA pour la SEICB a versé avant le début de chaque campagne cotonnière. Ce qui constitue une nouvelle contrainte financière accentuée par le fait que toutes les banques n’étaient pas préparées à de tels changements. Aussi certaines d’entre elles telle que celle de la SEICB a eu du mal à l’accompagner. Face à cette problématique, j’ai dû après négociations me rabattre sur une autre banque de la place afin d’assurer la continuité des activités de la société. » « J’ai eu un majeur problème avec les contrats du personnel signés avant ma prise de fonction. Il était mentionné sur lesdits contrats que l’avancement de notre personnel devrait suivre celui de la SONAPRA (une société publique). Après avoir obtenu les approbations nécessaires, je suis rentrée en négociation avec les représentants du personnel sur une longue période afin de changer cette close particulière. Je suis parvenue à tout reprendre, et à gagner la confiance du personnel avec le soutien des administrateurs et des actionnaires. »
Entourage de Sabine: Au jeune âge, 30 ans, et accomplie des trois mandats : femme, mère et chef d‟entreprise. Elle se confie : «Etant femme et mère, une bonne gestion du temps associé à une bonne organisation dans le foyer est indispensable. Autrement dit, il faut savoir donner priorité à certaines décisions aux bons moments. Le père de mes enfants étant le PDG de plusieurs sociétés et homme politique je me dois de dire qu’être mère exige d’être toujours à la quête du juste milieu en toutes choses. J’apprends à consacrer à nos enfants des moments ou des jours ou des moments pour lesquels je n’accepte aucune sollicitation »
Priorité pour les femmes autour de Sabine: « Au regard du contexte socio/culturel de nos sociétés, et du regard que les femmes elles-mêmes portent sur leurs capacités, il est dit, à tort, que les femmes sont moins compétitives que les hommes. Or le rôle que jouent les femmes dans nos sociétés est inimaginable. Que peuvent les hommes sans les femmes et que peuvent les femmes sans les hommes ? tous deux sont complémentaires. « Il est communément admis que la gestion de la filière Coton est majoritairement dominée par les hommes.
Cependant en tant que femme à la direction, j’ai dû à compétence égale donner priorité aux femmes. C’est dans cet optique qu’une femme a été chef d’usine à la SEICB ce qui n’était pas le cas dans les autres usines. Je me suis dite que la compétence, est partout. Je pense que les femmes sont plus dynamiques et font preuve de plus de rigueur et de sincérité lorsqu’elles s’investissent dans un projet. Cependant il faut les laisser aller au bout et leurs donner la chance de s’accomplir. Je suis convaincue que si les pays africains laissaient un peu plus de chance aux femmes, les choses iraient autrement. »
La PDG ne s’arrête pas au coton, elle persévère toujours dans l’agriculture mais cette fois-ci dans les papayers biologiques. « Après mon poste de PDG qui a pris fin en 2014, j’ai fait une pause d’un an puis je me suis lancée dans la production de la papaye. Pas pour dire que j’ai abandonné le coton. Nous avons la chance en Afrique d’avoir une population jeune et des terres arables inexploitées. Le fait que mon grand-père ait été chef d’entreprise puis Président de la Chambre de Commerce du Benin pendant 10 ans ne l’a pas empêché de se donner à l’agriculture. Car disait-il que le développement du continent africain devra nécessairement passer par une révolution verte. C’est donc mon grand-père Pierre FOURN qui m’a transmis cet amour de la terre, de l’honnêteté et du travail bien fait. »
Pourquoi la papaye Bio ?
Après les études effectuées sur cette culture j’ai fini par comprendre que non seulement elle est rentable mais également que ce fruit a beaucoup de vertus médicinales insondables. J’estime que nous pouvons mener des activités créatrices de richesses tout en préservant l’environnement et la santé des consommateurs. Ma préoccupation est aussi de promouvoir l’emploi des jeunes et en particulier celui des femmes dans les milieux ruraux. Je ne compte pas m’arrêter à la papaye dans l’agriculture. Actuellement je produis deux (02) différentes variétés de papaye : Solo et Red Royale en culture purement biologique mais je ne compte pas m’arrêter là. Mes difficultés majeures avec cette production sont reparties sur deux ordres que sont : la main d’œuvre et le marché du bio. Tous les consommateurs ne font pas attention à ce qu’ils consomment alors que c’est primordial. Ma philosophie est celle-ci : « mettre l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut pour qu’il y ait une création de richesse durable ».
Modèle de réussite: « Ma mère est mon modèle de réussite. Elle a fait ses preuves plusieurs années durant dans le textile. Elle faisait partie de ces femmes qui disait oui à l‟importation des tissus venus d‟ailleurs tout en protégeant les industries locales telles que : SOBETEX, COTEB etc. Je l‟ai toujours vu faire : se lever tôt le matin, aller sur le marché de commerce de tissus, travailler dur pour gagner sa vie. »
Stanislas OUSSOUKPEVI
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